DROIT IMMOBILIER

Questions et réponses sur la procédure d’achat de biens immobiliers en Italie

Nous nous engageons à vous fournir des conseils juridiques complets en Italie. Vous trouverez ci-dessous une série de réponses à des questions clés concernant les conseils juridiques relatifs à l’immobilier italien et au processus d’acquisition de biens immobiliers.

Tout acheteur doit toujours se méfier de la survenance d’un quelconque conflit d’intérêt. L’agent immobilier vous a indiqué la possibilité d’inclure des services légaux dans le montant de sa commission ? N’oubliez pas que celui-ci ne sera payé que si la vente se conclue.

Certaines parties impliquées au sein de votre transaction pourraient malheureusement agir de façon malhonnête en ne vous révélant pas l’ensemble des éléments caractéristiques du bien immobilier dont vous envisagez d’effectuer l’acquisition. Cela s’explique bien souvent par un intérêt financier majeur lié à la conclusion de la vente, C’est la raison pour laquelle vous devriez toujours vous faire assister par un conseiller juridique indépendant, compétent et expérimenté, parlant votre langue et n’ayant que vos intérêts à cœur.

L’Italie est un pays d’une grande beauté naturelle et d’une richesse culturelle inégalée. De plus, c’est un membre fondateur de l’Union européenne et fait partie de la zone euro.

Le processus de transfert de propriété, tel qu’il est réglementé par le code civil italien, est extrêmement sûr, à condition que l’acheteur fasse preuve de prudence et d’attention, ainsi qu’il est d’usage lors d’un investissement de cette importance.

Les procédures et la terminologie relatives à l’achat d’une maison en Italie sont toutefois uniques et surement sensiblement différentes de celles auxquelles vous êtes probablement habitué.

Ainsi, pour investir en toute sécurité dans un bien immobilier en Italie, il est impératif de visiter au préalable la propriété dont est envisagée l’acquisition et demander à un conseiller juridique indépendant de s’occuper de la sécurisation technique, juridique et linguistique de votre projet. 

Si aucun problème particulier n’est détecté lors de la phase de contrôle préalable réalisée par votre conseiller juridique sur le bien immobilier et l’ensemble des acteurs intervenant dans le processus, le transfert de propriété peut être complété de manière relativement rapide, souvent en un mois.

Bien qu’il puisse sembler plus sécurisé de faire l’acquisition d’un bien immobilier par l’intermédiaire d’un agent immobilier, tout investisseur doit toutefois veiller à s’assurer de l’enregistrement de l’agent, comme l’exige la loi, auprès de la Chambre de commerce locale (Ruolo degli Agenti di Affari in Mediazione). 

L’achat direct auprès du vendeur est également possible et évitera à l’acquéreur de payer les frais de commission de l’agent immobilier (dont le montant standard s’élève généralement à environ 3 % de la valeur de la propriété). Cette seconde option ne présente pas de risque particulier majeur, à condition toutefois d’être accompagné par un conseiller juridique en charge de sécuriser votre achat.

Tout accord juridiquement contraignant relatif à une transaction immobilière italienne doit être rédigé en italien, quelle que soit la nationalité des parties concernées. En cas de litige, la version italienne prévaudra. En outre, il convient de noter que les traductions de documents juridiques peuvent ne pas être exactes ou ne pas correspondre complètement à la version originale.

Vous ne devez jamais signer un accord juridiquement contraignant sans discuter au préalable avec un conseiller juridique qualifié et bilingue, qui puisse vous indiquer la portée de votre engagement.

En tant que partie acquéresse, en cas de résiliation – sans motif légal valable – d’un accord juridiquement contraignant, vous perdrez très probablement le montant des sommes investies à titre d’acompte

De plus, le vendeur peut légalement intenter une action en justice dans le but d’obtenir une compensation financière supplémentaire. 

De nombreuses personnes ignorent la principale différence entre le rôle d’un avocat et celui d’un notaire dans une transaction immobilière ayant lieu sur le territoire italien.

Le notaire est un fonctionnaire de l’État qui se trouve dans une position de neutralité entre l’acheteur et le vendeur. Il est tenu par un devoir d’indépendance et d’impartialité. C’est la raison pour laquelle il ne peut pas remplacer un avocat qui, au contraire, se préoccupe exclusivement des intérêts de son client.

Si l’acheteur ne maîtrise pas l’italien au moment de la signature de l’acte de vente définitif, le droit italien exige la présence d’un interprète. Notre conseil est de vérifier, d’une part, que l’interprète soit dûment qualifié d’un point de vue linguistique et juridique et, d’autre part, que celui-ci ne fasse pas l’objet d’un conflit d’intérêts. Tel est notamment le cas lorsque qu’il a été désigné par le vendeur et/ou l’agent immobilier.

Un conseiller juridique bilingue possède les compétences nécessaires pour vous assister tout au long de votre transaction immobilière. Désigné par vos soins et agissant uniquement dans votre intérêt, ce dernier réalisera l’ensemble des traductions requises et s’assurera que vous comprenez parfaitement l’ensemble des documents juridiques que l’on vous demande de signer ainsi que leurs différentes implications.

La meilleure manière de sécuriser des travaux de rénovation est de faire rédiger, par un avocat, un contrat dans lequel toutes les obligations de l’entreprise de construction et les prix sont énumérés en détail. Cela permet d’éviter que des problèmes importants ne se posent à l’avenir, tenant notamment au délai de livraison, à la conformité des travaux à l’engagement, à la souscription de diverses polices d’assurances, etc.

Les grands travaux de rénovation peuvent être extrêmement coûteux et il est très difficile de prévoir les besoins imprévus à mesure que les travaux avancent. L’assistance d’un avocat à la rédaction d’un contrat entre vous et votre constructeur vous permettra de maîtriser les coûts.

DROIT DES SUCCESSIONS

Questions et réponses sur la procédure de dévolution successorale en Italie

Si vous êtes unis à votre conjoint sous le régime matrimonial, vous êtes l’un des « héritier légaux » de votre époux et une part de son héritage vous est réservée.

Selon le droit italien, vous ne pouvez pas être exclu de l’héritage de cette quote-part réservée.

Si vous possédez des actifs successoraux  (valeurs ou biens mobiliers, créances, biens immobiliers) en Italie, vous avez tout intérêt à rédiger un testament italien.

La succession de ces actifs localisés en Italie est régie par le droit italien. Dès lors, tout testament relatif à la dévolution de ces biens doit être publié chez un notaire italien. Un notaire italien ne peut recevoir un testament rédigé dans une langue étrangère.

Par conséquent, tout testament rédigé dans une langue étrangère doit faire l’objet d’une traduction assermentée en italien. Cette traduction génère des délais et des frais inévitables. En outre, le testament doit nécessairement respecter les dispositions du droit italien prévues en matière de dévolution successorale, sous peine de refus du notaire de le publier.

Pour ces raisons, il est plus facile et probablement plus rentable de rédiger un testament directement en italien.

L’impôt sur les successions s’applique à la valeur nette totale du patrimoine successoral du défunt.

Les taux appliqués dépendent de la relation du bénéficiaire avec le défunt. Pour les conjoints et enfants celui-ci est de 4 % de la valeur de la succession, avec une exonération à hauteur d’un million d’euros pour chaque bénéficiaire. Le taux appliqué aux frères et sœurs et parents proches (jusqu’au quatrième degré de parenté) est de 6%. Chaque frère ou sœur a droit à un abattement de 100 000 euros. Pour tout autre bénéficiaire, le taux appliqué est de 8 % et aucun abattement n’est prévu.

Selon le droit italien, un quota d’héritage est réservé aux membres de la famille proche, tels que les enfants et les conjoints. Il est fortement conseillé de rédiger un testament italien avec l’aide de votre avocat italien afin de limiter les conséquences de la « succession légale ».

La « succession légale » s’applique lorsque le défunt n’a pas laissé de testament. Dans ce cas, le droit italien détermine les parents auxquels est attribuée une part de l’héritage (principalement le conjoint, les enfants légitimes et naturels, et les ascendants). En principe, ces personnes ne peuvent être exclues de l’héritage, sauf si des conditions très strictes sont remplies. Si vous avez l’intention d’exclure un héritier légal de votre testament, il est fortement conseillé de faire appel à un avocat italien pour s’assurer que vos souhaits soient respectés. En l’absence d’héritiers, le droit italien dispose que les biens héréditaires présents en Italie sont attribués à l’État italien.

Dans le cas où le propriétaire légal décède sans laisser de testament italien, le bien sera hérité selon les règles de la succession légale italienne.

Ces règles ne prévoient pas l’attribution d’une quote-part aux conjoints non mariés.

Oui.

Une partie d’un patrimoine successoral peut etre attribuée à d’autres héritiers que ceux désignés par le droit italien. Les biens énumérés dans le testament seront attribués aux héritiers mentionnés en son sein. Le reste des biens italiens sera attribué aux héritiers légaux, déterminés conformément au droit successoral italien.

Indépendamment de votre situation familiale, vous pouvez toujours décider d’otroyer une partie de votre héritage (la partie disponible) à des organisations ou institutions (par exemple, une association caritative).

Non. Les testaments communs pour un couple marié ne sont pas reconnus par le droit italien.

Les testaments sont des actes strictement personnels et chaque partenaire doit rédiger son propre testament.

Les parents en ligne directe du défunt bénéficient d’une quote-part réservée.

Ces parents ayant droit à la succession sont : Les enfants, les neveux/nièces, les parents (en l’absence d’enfants) et le partenaire marié.

Selon le droit successoral italien, les partenaires non-mariés ne peuvent prétendre à la reconnaissance d’une quelconque part de l’héritage de leur conjoint.

Pour cette raison, il est fortement recommandé aux partenaires non-mariés de protéger leur position en rédigeant des testaments italiens.

Oui, il est possible de désigner plusieurs bénéficiaires au sein d’un unique testament.

Pour un même bien, plusieurs bénéficiaires peuvent être désignés. De même, un bénéficiaire différent peut  être désigné pour chaque actif.

Il est toujours permis de changer, modifier ou révoquer votre testament. En fait, vous devriez revoir régulièrement votre testament. Les situations changent tout au long de notre vie. Vous pouvez vous marier, divorcer, avoir des enfants, acheter des biens. Vos souhaits concernant les bénéficiaires peuvent changer et votre testament doit nécessairement pouvoir être adapté à ces changements.

Vous devez le conserver en lieu sûr auprès d’une personne de confiance.

Il peut s’agir d’un parent, d’un ami de confiance ou bien d’un professionnel tel qu’un avocat ou un notaire.

Si vous ne trouvez pas la réponse à votre question, contactez-nous. Vous serez mis en relation avec un membre de notre équipe qui saura répondre à l’ensemble de vos interrogations.